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- 16 août

Quatre heures, départ vers l'aéroport notre homme de sacrifice : Yoan nous amène courageusement vers notre terminal. Tandis que certain voyageur se présente un jour à l'avance ou bien avec 15 kilos de bagages en trop, nous sommes plutôt fiers de nos sacs à dos de 17.5 kilos chacun, qui passe sans encombre l'étape de l'enregistrement. Nous travaillons notre sommeil durant le vol la première paupière se lève à l’atterrissage sur notre sol d'adoption. Nous filons à l'auberge de jeunesse. Débarrassons nous de ces sacs ( qui finalement nous paraissent bien lourd après une demi heure en position tortue ).
Pas une minute à perdre : recherche de logement.
Etape 1 : le consulat de France ( sorte de guichet de bureau de poste hygiaphonique ) nous fournit quelques contacts et quelques plans pour trouver un appart.
Etape 2 : les agences ( quasi inexistantes ici )
Etape 3 : recherche du journal den bla avis (P.A.P. local) introuvable
Etape 4 : passage rapide à l'école qui nous paraît accueillante, nous rencontrons "Mme ERASMUS" qui nous conduit vers un tableau d'annonces pour étudiant désespérément vide...
Etape 5 : Après plusieurs heures de marche et un « fransk hot-dog » bien huileux dans le ventre, nous atterrissons finalement au "USE IT" ou l'accueil est chaleureux (‘sont bien jolies les dannoises… ) et nous consultons enfin quelques annonces.
Elles s'avèrent extrêmement sélectives, ex : no smoker, no pets, no male, no, no, no, no... but expensive!
Quelques numéros en poche ; on contact en vain chacun des proprios le soir même à l'auberge.
Conclusion : pas d'appart, de la fatigue, un peu d'inquiétude nous avons tout de même abordé la ville par quelques bouts.
DORMIR…

danhostel : vagabond de chambrées...

aux portes de Christiania, no foto aqui ombre!

17 août

2e jour du boulot!
La tâche à accomplir est difficile. Des appels infructueux, une vie passablement chère... et pis alors?
Douche, petit dej', auberge tout confort la route est longue...
Internet ne fonctionne plus au Danhostel: filons chez Fields (sorte de belle épine local). Nous détournant de notre objectif premier les sandwichs danois nous font de l'oeil ainsi que chaque boutique de la galerie: petits coups d'oeil disons que nous sommes en repérage. Revenons à nos sandwichs... Et internet... allons chez use it notre quartier général de recherche de toit (ou de carton... on prend) nouveau checking d'annonces : comme de néo vieux briscards on ne demande plus on cherche seuls, ici c'est chez nous (le moins longtemps possible s.v.p.) On revoit toujours à la baisse nos exigences (40m2, 30, 20 ... 12...) et nous voilà les poches presque pleines d'annonces!
"J'ai mal sous les pieds" dixit Dora et Guilom c'est les genoux! Une pause s'impose, une pause bière : "Two quarters of Tuborg please ! " deux verres énormes nous sont proposés : "We ask for a quarter miss"...
" yes, yes the bigger one"... qu'elle réplique l'effrontée, elle a rien compris.
Disons que ça ira ne passons pas pour les cons de français moyen, mais bon 120 DKK (15E) les 2 bières c'est de la politesse courageuse pour notre petit budget.

La recherche d'appartement semble plus longue qu'espérée, deux nouvelles adresses d'auberges cheap nous sont fournis, la première est une auberge néo-hyppie pour jeunes italiens ( Copenhague l'été devient colonie italienne ) où l'on peut y trouver une statue de jésus christ à l'entrée, guitare à la main. La seconde nous fait traverser Vesterbrø , quartier populaire au sud ouest de Copenhague où Dora y retrouve quelques ondes du Berlin alternatif. Une montagne de vélos rouillés, voilés, cassés, dépouillés, nous accueillent mais nous ne dormirons pas là, le Danhostel l'emporte : on y reste.
Les quelques coups de téléphone en soirée ne changeront pas notre situation mais nous dormons plus serein.















18 août

3e jour, toujours à la recherche désespérée d'un appart. Réveillés par une colo en furie dès 7h du matin, on met en place notre plan d'attaque et rituels de recherche : 1.relevé des annonces sur la toile, 2.dégainage de téléphone pour les plus interressantes et 3. essuyage de refus, si tôt, bizarres pour certains... Nous sommes samedi, le pays n'est pas très actif le week-end : les annonces reviendront lundi, have a break, repos, lecture et visite. Le prétexte de notre ballade sera de trouver un lieu où se vend de bon vieux vélos. La réception de l'auberge nous indique une boutique au sous sol de la gare centrale de Cph. Fermée : 'LUKKET'. On tente d'interroger tout de même le bonhomme vélo à la main, il a le culot de nous dire "videregående kunstnerisk uddannelse under Kulturministeriet. Du kan her læse om uddannelsen muligheder for udveksling og meget mere find dit emne her på siden eller gå direkte via menuen i venstre side!!" et en hurlant en plus, "euuh toi même d'abord"...
Rude semaine.
On remonte le Strøget quartier plein centre bien peuplé par le touriste, parce que le touriste aime bien les autres touristes, nous bof... on s'échappe vers une rue parallèle où l'on découvre une jolie Kirke, une église mais jolie (elle s'appelle la Nicolaj kirke ;-) ), puis les canaux sur lesquels nous nous arrétons quelques instants pour remplir nos poumons d'air marin.

vélo cabane des rêves de Dora (c'est Guilom qui pédale!)

19 août

Le temps file, laissons-le filer, aujourd'hui on bulle.















20 août

Nous sommes parés. Plan d'attaque remis en marche, l'inactivité de ce week-end était reposante mais très frustrante, les dossiers n'avancent pas et plus le temps file plus l'inquiétude est grande. Nous tirerons aujourd'hui le maximum de cartouche que nous avons, c'est la guerre... Rambo & Chita sont prêts à combattre.
Réveil matinal, annonces passées en revue avant le petit-déjeuner, e-mail et coup de téléphone dans la foulé, on s'active, on s'active soldats ! : soeur, yes soeur ! Aujourd'hui la bataille sera belle et fructueuse (ou pas...).
Nous passons au bureau de la cité universitaire, mais nous ne sommes ni danish ni à l'université donc première cible manquée.
On s'en va donc se réconforter auprès de compatriotes solidaires : Marie-José Caron, camarade secrétaire au lycée français de Cph. Après deux ou trois palabres, OH MIRACLE!!! On apprend qu'une jeune fille qui travaille en ce lieu, quitte son appart à la fin du mois. Allons donc à sa rencontre. Elle s’appelle Sophie et après un an ici elle s’apprête à renter vers ses Vosges natales, nos coordonnées données, elle nous confirme son départ et nous assure que nous sommes les premiers sur le coup. Nous iront visiter l’appart bientôt.
Sortis du lycée français avec cette nouvelle tant espérée, une danse du ventre improvisée s’impose...
Il est l'heure de manger, ici s’arrêtent nos efforts. Nous retournons au cimetière de vélos ; deux nous sont proposés, un bleu (ce sera un gris finalement) pour Guilom et celui de Barbie c’est pour Dora. Ils sont un peu cher (des antiquités à prix d’or), mais ce sont d'excellent vélos selon leurs réparateurs : ok, on retire du cash, on hésite, est-ce une arnaque ? Payés, emballés, "mais, mais il se fiche de moi je vois pas de frein sur mon vélo..." hep, sir there is no brake on this bike!?!" " you brake with your feet ". Euuh mais je vais tuer mes chaussures moi!?. Puis un neurone s’agite dans ma petite caboche "rétropédalage! Euréka" je le savais, pas bête moi...
Vaillants sur nos vélos, nous allons avec un peu de retard à la rencontre de Jérémie, un contact du site du Routard.
Chouette rencontre, plutôt gentil, il sort d'un premier échange Erasmus en Finlande, on décide d'unir éventuellement nos efforts pour trouver un appart.

Wolf on fait notre possible pour entrer en contact avec la reine et t'organiser un rencart...

21 août
Réveil de vainqueurs, enfin presque, puisque la perspective d'être hébergés ailleurs qu'à l'auberge se précise. La décontraction dont on joui à présent et notre perte de motivation est quasi honteuse. Le checking d'annonce matinal, n’est plus aussi rigoureux que les jours précédents.
Les tâches sur le linge sont à effacer ( 2 heures de machines à laver), et la roue de l'un des vélos est à plat.
Notre après-midi est gentiment grignoté. Mais le Rendez-vous est pris; La visite de notre - peut être - prochain appart a lieu en début de soirée.
Direction : quartier de Nørrebro, métro Forum.
On trennaille dans les environs, le coin est calme, c'est un quartier populaire, les cafés en terrasse sont séduisants, ça nous plait bien ici...
Devant l'appartement, Sophie descend nous ouvrir pendant qu'une jeune fille sur son perchoir salut les francais que nous sommes.
"Bonjouuur... C'est au 3eme sans ascenseur" . La porte est déjà ouverte, un coup d'oeil à gauche en rentrant, je tombe sur Fanette assise sur notre possible futur lit, c’était elle qui nous lançait des bonjours depuis la fenêtre quelques minutes plus tôt. Sur ma droite sortant de sa chambre "je vous présente Gabriel" un espagnol, nouvel arrivant, garçon adorable du haut de son mètre soixante dix (ou peut être moins ), il est ici pour les mêmes raisons que nous mais pour une année scolaire complète. La conversation est très vite nouée, nous bavassons un anglais à peu prêt du même niveau. Dora visite soigneusement chaque pièce avec Sophie.
"see you?" "see you!"" see you..." bah "see you" alors.
Confiant, la réponse définitive sera pour demain.










Few days après…

Finalement installés !!!

Nos activités éditoriales ne seront certainement plus journalières à partir de maintenant car le rythme de nos vies danoises devient un peu plus fou…
Les rencontres internationales telles qu’on peut les espérer lors d’un séjour Erasmus sont au rendez-vous :
Les derniers jours à l’auberge (ça commence à faire un peu long…) sont beaucoup plus friendly, petit à petit les familles de vacanciers germaniques font place aux étudiants de tous pays à la recherche, toujours plus désespérée,de logement (on connaît bien le problème mais ça n’est plus le notre : pfffiou ).

des clés : un chez nous, enfin!

Ortu
The guy from Greenland : charmant et très entreprenant il organise à l’auberge an internatrionnal play cards. Autour de la table il y a Mirko (from Bologna), Francesca (from Salerno) Claire et Julie (from qq part en France) Preben (from Norway) et Aurelien (from Bretagne) …
Ortu est pour un peu le gars d’ici, il est au Danemark depuis à peu près 10 ans. Il tente nous fait découvrir le quartier de Nørrebro et Guillaume qui a partagé sa chambre une nuit peut vous assurer qu’il pourrait décrocher haut la main la palme d’or de la ronfleurie très fleurie. Au bout de quelques jours on commence tout de même à le trouver un peu envahissant…

Ortu

Gabriel et manu (prononcez manou)
The guys from madrid : Ce sont nos colocs !!!! Nous tenons à tordre le coup aux préjugés immédiatement (et pour ceux qui s’ inquiéteraient pour nous) tous les espagnols ne sont pas crados… À peine arrivés dans l’appart on est informés de l’imminence et de la nécessité d’instaurer un cleaning day ; effectivement le laisser aller se ressent dans chacune des pièces de l’appart pour ne pas dire la crasse par endroits. Nos Espagnols sont motivés et ont déjà commencé à décaper le dessus de la machine à laver recouverte d’une couche de 3 cm de matière vivante.
Mais pour couronner le tout il me semble que nous sommes également en présence d’un chef cuisinier : Gabriel qui a pris en charge tous les repas depuis que nous sommes arrivés.
Sinon ces deux Garçons d’intérieur font des études de ciné et nous aurons certainement pas mal de choses à partager.

Gabriel and Manu: our great spanish roommates!

and the biggest attraction in cph : la p'tite mermaid...